Naar

Vendredi 29 Juin / 18h00
Amel Ben Attia

Amel Ben Attia est artiste plasticienne. Elle a validé son cursus universitaire aux beaux-arts de Tunis. Amel Ben Attia se consacre rapidement à la pratique plastique dans laquelle elle décide de s'immerger en travaillant en atelier. Elle passe de  a peinture à la vidéo qu'elle explore actuellement avec la sculpture et les installations. Elle se distingue en réalisant une première exposition personnelle explorant l'iconographie chrétienne en Suisse ou aux États-Unis. Amel a notamment participé à la manifestation Dream City, qui l'a particulièrement marquée, "il s'agissait d'être vraiment en confrontation avec les réalités, ce qui est extrêmement important".

À 38 ans, Amel Ben Attia travaille également en étroite collaboration avec son époux l'artiste tunisien Malek  Gnaoui. Si le couple ne suit pas la même démarche plastique et visuelle, les deux artistes ne cessent de s'inspirer mutuellement. Ils partagent notamment un atelier mais aussi une toute jeune association, Les ateliers Coteaux. Ces derniers mettent à disposition des espaces de pratique artistique et d'échange entre artistes confirmés et jeunes artistes émergeants autour de leur projet. "Nous  sommes dans un chemin parallèle de création avec des jeunes artistes que l'on suit.", explique-t-elle. Dans son métier comme dans la vie, Amel aime les défis et n'hésite pas à provoquer. Elle s'intéresse essentiellement à des questions socio-politiques actuelles. 

Selon elle, l'artiste comme le commissaire doit, en effet, "titiller, faire réfléchir et se tenir à son rôle de  citoyen. Il n'est pas là que pour plaire ou pour repousser !". Elle poursuit ses débuts de commissaire d'exposition avec JAOU et un pavillon centré sur l’élément feu. Aux prémices de sa démarche, elle dit s'être rappelée d'une interview de Marguerite Yourcenar : on entend la romancière reprendre une citation de Jean Cocteau, et répondre à un journaliste qui lui demandait : "Que prendriez-vous avec vous si votre maison brulait ?" et elle répond "J’emporterai le feu". C'est à partir de cette dernière phrase qu'Amel Ben Attia a démarré ce projet. Pour JAOU, séduite par l'ambivalence de l'élément feu, elle a choisi de le traiter à travers plusieurs pistes, en fonction de l'approche personnelle de chaque artiste.     

El Matbaa (La 1ère Imprimerie Cérès)

Ce lieu figé dans le temps, plus connu sous l’appellation imprimerie Cérès ou plus couramment El Matbaa, demeure jusqu’à nos jours chargé d’histoire et peu connu par le grand public. Encre et papier ont fait durant des années ces beaux jours. Sa vocation étant industrielle principalement, il s’étend sur une surface de 900M2. Ce local géant à impression était la « Salle machine » de la première imprimerie offset de la Tunisie, crée en 1971 par l’éditeur Mohamed ben Ismail (Cérès Editions). De nos jours, les lieux sont toujours bien conservés. « La Roland RZK2 », une des plus anciennes machines d’impression est toujours gardée en bon état. L’engin pèse jusqu’à 10 tonnes et trône sur place depuis bientôt une cinquantaine d’années. Les visiteurs peuvent voir tourner les rouleaux lors d’une visite des lieux qui perdurent dans le temps tels un monument historique. El Matbaa sera ouverte au public pour la première fois dans le cadre de l’édition 2018 du festival JAOU et sera confiée à Amel ben Attia, artiste et curatrice qui occupera les lieux avec une pléiade d’artistes à des fins culturelles et artistiques.

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